Ecole Keynésienne
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Fondateur
| John Maynard Keynes | 1883-1946 |
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Economistes Keynésiens
| John Kenneth Galbraith | 1908-2006 |
I - La pensée keynésienne
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1.1 - Les salaires sont rigides à court terme, les ajustements se réalisent sur les quantités
Dans la théorie néoclassique, les marchés convergent à l'équilibre en permanence du fait de l'ajustement par les prix.
Pour les Keynésiens, ce mécanisme néoclassique d'ajustement par les prix n'est pas opérant pour assurer l'équilibre entre l'offre et la demande, car les prix sont rigides à court terme (dans le monde réel, les salaires ne peuvent pas tomber en dessous du salaire de subsistance, alors que dans la théorie néo classique l'ouvrier qui refuse de travailler s'il ne gagne pas de quoi survivre est un chômeur "volontaire"). A court terme, les ajustements des marchés se font par les quantités et non par les prix (un producteur préfère réduire sa production plutôt que de continuer à produire à perte).
1.2 Le cycle des affaires génère des périodes de chômage
Le développement économique est ponctué par des cycles des affaires, avec des périodes d'accélération de la croissance et des périodes de ralentissement. En période de ralentissement économique l'emploi se contracte et le chômage augmente.
Contrairement à ce que prétend l'Ecole Classique il y a bien un chômage involontaire en période de ralentissement du cycle des affaires.
1.3 Le cycle des affaires dépend de la demande globale.
En période de ralentissement du cycle des affaires, la baisse de la demande des ménages entraîne une baisse de la production, donc une baisse des consommations intermédiaires. La baisse de la demande des entreprises à leurs fournisseurs se cumule à la baisse de la consommation des ménages, ce qui amplifie la baisse de la demande globale et rallonge les périodes de chômage involontaire.
1.4 L'Etat peut soutenir la demande globale par la dépense publique.
L'Etat peut aplanir le cycle des affaires et réduire l'instabilité du développement capitaliste, en soutenant la demande globale par la dépense publique.
L'Etat doit intervenir pour :
- Relancer l'activité par des investissements publics
- Maintenir la demande effective par une politique en faveur du pouvoir d'achat.
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Le rôle des anticipations sur l'investissement et la demande effective.
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II - Limites et obsolescences du keynésianisme
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2.1 Le cycle des affaires dépend aussi de l'investissement et de l'innovation
En se focalisant sur la demande globale et le rôle de la dépense publique, la pensée keynésienne fait l'impasse sur le rôle de l'offre dans le cycle des affaires, que ce soit les investissements ou l'innovation.
2.2 Le Keynésianisme sert d'alibi aux rentiers de la dépense publique.
Pour les Keynésiens, la dépense publique se justifie par elle même, sans se préoccuper des méthodes les plus efficaces, que ce soit une politique monétaire ou une politique fiscale.
Ils ne se préoccupent pas de la bonne gestion de la dépense publique. Avec le temps, le Keynésianisme a créé des Etats providence mauvais gestionnaires, qu augmentent toujours plus les impôts pour financer des dépenses inutiles et les rentes de ceux qui vivent de la dépense publique : effectifs de la fonction publique pléthoriques et mal gérés, avantages acquis, fort absentéisme, clientélisme politique.
2.3 Le financement par la dette publique a mis l'Etat sous tutelle des marchés financiers
2.4 Le Keynésianisme ne prend pas en compte la nécessité d'adopter le système économique aux mutations de la société.
Depuis le début des années 90 les politiques keynésiennes de relance par la dépense publique au Japon n'ont aucun impact, car le ralentissement de la croissance japonaise est liée au vieillissement de la population et au blocages de a société qui n'est plus adaptée au monde du XXIème siècle :
- Société fortement hiérarchique
- Peu de femmes sur le marché du travail
Le Keynésianisme n'a aucune réflexion sur la nécessité de réformer le marché du travail pour s'adapter à la nouvelle économie numérique ou sur la nécessité d'adapter les systèmes de retraites au vieillissement de la population.